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Administration territoriale : Quelques défis qui attendent Auguste Denise Barry

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Les 12 prochains mois risquent de ne pas être de repos pour le département ministériel en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation. La réorganisation de l’administration du territoire, la mise en place des délégations spéciales pour assurer le fonctionnement des collectivités territoriales et la création des conditions pour l’organisation des élections sont autant de chantiers qui attendent le nouveau ministre et qui présagent que la tâche ne sera pas facile.

 

Auguste Denise Barry a annoncé les couleurs lors de sa prise de service le mardi 25 novembre dernier lors de sa prise de service. L’action du désormais Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, pour les mois à venir, sera placé sous l’angle du changement. Pour ce faire, le nouveau ministre a décliné trois dimensions majeures dans la mission qui lui a été confiée dont le premier est l’administration du territoire.

 

Dans ce domaine, à un moment où les populations réclament partout la tête des anciens dirigeants du pays pour des faits qui leurs sont reprochés dans la gestion des affaires à eux confiés, il faut s’attendre à ce que des changements soient demandés dans le milieu restreint et prestigieux des représentants de l’Etat dans les circonscriptions administratives. Les Préfets de départements, les Haut-Commissaires de province et les Gouverneurs de région, nommés généralement sur la base de considérations politiques, n’échapperont certainement pas au vent des changements en cours. Cela se justifieraient bien au regard du fait que ces personnalités n’auront plus à administrer simplement leurs circonscriptions, mais à gérer en plus pour la plupart d’entre elles, les collectivités territoriales de leur ressort.

 

Dans le même sens, il faut s’attendre à ce que la tâche ne soit pas aisée pour le ministère dans la mise en place des délégations spéciales dans les 351 communes et dans les 13 régions. Même avec l’existence d’un décret qui encadre l’installation et le fonctionnement de ces organes, il y a à craindre que les affrontements et les débats de tout genre enregistrés jusqu’ici dans la mise en place des institutions de la transition se répercutent au niveau local et le MATDS sera appelé à la rescousse.

 

Le département de Denise Auguste Barry sera aussi attendu sur le terrain de l’aménagement du territoire, si tant il est vrai qu’il faut répondre effectivement et urgemment aux attendes des populations. « Le domaine du foncier pue tellement qu’on n’a pas besoin de se rapprocher pour sentir cette odeur-là. … Nous devrons travailler également à revoir un certain nombre de dossiers, les parcelles », a dit le ministre et les populations l’ont bien entendu et l’auront à l’œil.

 

Que dire de l’organisation prochaine des élections ? Le principe du consensus opposition-majorité-société civile qui caractérisait la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), même s’il n’est pas mis en cause, suscité des interrogations. La composition actuelle de la CENI fait-elle toujours consensus ? L’instance est–elle en mesure d’organiser des élections avec la même sérénité qu’il y a une année ? Que faut-il faire de la CENI aujourd’hui ? A ces interrogations, les Burkinabè attendent des réponses et une bonne partie du travail incombe au cabinet du ministre Barry.

 

Amadou Oury SANOU



27/11/2014
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