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Le Conseil municipal rend hommage à feu El Hadj Salifou Compaoré

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La Commune de Ouagadougou a procédé dans la matinée du mardi 14 octobre 2014 au baptême d’une artère de la capitale. La rue précédemment identifiée par le n° 30.86 et située à proximité de la Zone d’Activités Diverses (ZAD) portera désormais le nom « Rue El Hadj Salifou Compaoré ».

 

Le récipiendaire du jour est né le 15 février 1932 à Ouagadougou. Après des études primaires à l’Ecole Régionale de Ouagadougou couronnées par un Certificat d’Etudes Primaire Elémentaire en 1942, il se lance dans la vie active en tant que couturier spécialisé dans la confection des bâches, des tentes, des lits de camp, etc.

Nourrissant dans le même temps une passion pour la conservation de la faune sauvage et pour la chasse sportive, El hadj Salifou Compaoré s’est illustré comme un acteur de première heure de la reforme dans le domaine. Celui qui, à l’ouverture de la saison prenait régulièrement son permis de chasse et se rendait dans la zone de chasse sans abattre d’animal, se verra proposer la fonction d’auxiliaire des services forestiers par le Ministère en charge de l’environnement. 

A partir de 1980, l’homme se reconvertit comme guide de chasse à travers la réalisation du « Campement de la Paix d’Arly » destiné à accueillir les touristes désireux de découvrir la faune sauvage du pays.

En 1982, face à la multiplication de pratiques délictueuses de certains guides de chasse expatriés qui avaient la charge de la gestion de la faune locale, c’est encore à El Hadj Salifou Compaoré que le Ministère de l’environnement fera appel faisant de lui, le premier guide de chasse de la Haute-Volta.

Les années passent sans entamer la détermination et la passion de cet amoureux de la nature pour la protection de la faune. C’est cette passion qui le conduit à devenir concessionnaire de la zone cynégétique et de vision de « Pagou Tandougou » dans la Province de la Tapoa. Ce n’est donc pas par hasard qu’il est le premier Président du Consortium des concessionnaires et guides de chasse du Burkina Faso dénommé «  Le royaume du trophée ».

De la passion pour le sport, El Hadj Salifou Compaoré en avait également : Membre fondateur en 1952 de l’équipe de Football « Charles Louanga de Ouagadougou » qui deviendra la « Jeanne d’Arc de Ouagadougou » puis « ASFA Yennenga » dont il sera le Président en 1966, ancien champion de Cyclisme et de Boxe de Haute-Volta pour ne citer ces quelques points.

Membre de la Délégation Spéciale de la Commune de Ouagadougou et Président de la Commission domaniale en 1973, membre de la Communauté Musulmane où il occupe le poste de Président de la Jeunesse et Vice-Président dans le Bureau, la personnalité que la Ville de Ouagadougou honore, a reçu la distinction honorifique de Chevalier de l’Ordre du Mérite du Développement Rural avant sa disparition en octobre 2012. 

Au regard de ses qualités de travailleur et de son investissement pour la construction de la patrie qui pourraient édifier les générations montantes, le Conseil municipal a décidé d’immortaliser son nom sur une des artères de la capitale.

C’est pourquoi, la rue précédemment identifiée par le numéro 30.86, sise au secteur 24 de l’Arrondissement n°05 du nouveau découpage, débutant à l’Ouest par l’Avenue des Arts et finissant à l’Est par l’Avenue de la Jeunesse portera désormais le nom « Rue El Hadj Salifou Compaoré »

 

Amadou Oury SANOU



14/10/2014
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